Clotilde Blas – Gérante de Jolis Caprices :
Bonjour, moi c’est Clotilde, je suis la gérante de la boutique Jolis Caprices que j’ai ouvert en septembre 2020, en pleine crise covid ! Avant de me lancer à mon compte j’étais chargée de communication, un métier qui m’a d’ailleurs bien aidé pour le lancement de Jolis Caprices. Mais je n’étais pas épanouie à 100% dans ma vie de salariée. J’avais envie de créer quelque chose qui m’appartienne, qui soit à mon image et d’être indépendante. J’aime beaucoup la mode et j’ai trouvé un concept en phase avec cette passion et une consommation éco-responsable : une boutique de dépôt vente de jolis vêtements de seconde main !
Entre l’idée et la concrétisation du projet il s’est passé à peu près 2 années. C’est d’abord venu d’un projet personnel, avec l’achat de ma maison, équipée d’un local commercial avec une belle vitrine sur la rue. J’avais la volonté d’ouvrir un commerce,
puis au fur et à mesure mon projet s’est précisé, pour aboutir à un concept de boutique de mode de seconde main. J’ai un peu fait les choses à l’envers par rapport au parcours classique d’un commerçant qui se lance !
Dans un premier temps j’ai eu une phase de recherches sur le marché de la seconde main : fonctionnement, logistique, législation, fixation de prix, etc. Il existe beaucoup d’infos sur les commerces de vêtements classiques mais sur la seconde main ça a été difficile. Cette phase de recherche et de montage de mon dossier à été donc assez longue mais vraiment nécessaire. Il est important de bien choisir son statut, de construire son projet, de savoir combien l’on met en investissement, sur combien de temps on va pouvoir le rentabiliser, estimer un chiffre d’affaires prévisionnel. Même si c’est difficile à prévoir, ces chiffres aident ensuite à la gestion de son commerce, même s’ils ne reflètent pas toujours la réalité. Après ce travail, que j’ai fait en parallèle de mon activité en salariat, il a fallu oser me lancer et quitter mon poste en CDI pour me consacrer à mon projet d’entreprise à 100%.
Côté réseaux sociaux, j’ai commencé à rédiger et publier des posts avant d’ouvrir la boutique. J’avais déjà créé une page Instagram sur laquelle j’ai préparé l’ouverture de la boutique en faisant du teasing à travers des infos sur la seconde main, la mode, des chiffres, et en révéler un peu plus sur le concept pour capter des personnes intéressées et créer une petite communauté. Mes posts sont aussi diffusés sur Facebook, ce qui me permet de toucher une clientèle différente de celle présente sur Instagram.
J’ai créé un site vitrine sur internet. Se lancer dans la création d’un site internet n’est pas une mince affaire quand on ne s’y connaît pas ! Il y a pleins de choses à savoir sur l’hébergement, la partie création en elle-même, le référencement, etc. Même s’il existe des plateformes comme WIX qui sont plus faciles à prendre en main j’ai choisi de faire un site sur wordpress, qui est beaucoup mieux pour le référencement sur Google. Depuis l’origine de Jolis Caprices j’ai eu pour idée de me lancer dans l’e-commerce, J’ai anticipé ça dans la création de mon site web et j’ai choisi un thème qui me permet de passer facilement d’un site vitrine à un site marchand le moment venu.
Pour le lancement de ma boutique, ce qui a fait toute la différence c’est la presse ! J’avais fait un communiqué de presse mais je pense que c’est le bouche à oreille qui a amené les journalistes jusqu’à ma boutique. Et dès la sortie des articles dans Lille Actu et Vozer sur Jolis Caprices j’ai vu mon nombre d’abonnés croître sur les réseaux sociaux et beaucoup, beaucoup de monde arriver en boutique. Et les 100 premiers clients ont pu repartir avec un cadeau : un tote bag Jolis Caprices !
Ça fait partie intégrante de mon quotidien. Je dois y passer au minimum une heure par jour. Il faut dire que derrière chaque publication il y a beaucoup de travail. Tous les articles que je rentre en boutique sont pris en photo, je crée des looks du jour, il faut aussi faire des retouches photos, rédiger les textes des posts et trouver de nouvelles idées pour se renouveler. Et pour la partie vidéo c’est encore plus prenant en termes de temps ! Il faut traduire ses idées en petit scénario, les filmer, et faire le montage ! J’utilise des applications de montage vidéo sur smartphone. Et côté matériel j’investis au fur et à mesure de mes besoins, pour le moment j’ai un trépied avec éclairage intégré et je me sers de mon téléphone pour les photos et vidéos.
Le plus dur c’est le premier contact. Ils ont une très grande communauté et doivent avoir énormément de demandes. Lille by Mat’ est venue chez Jolis Caprices grâce au bouche à oreille ! J’ai eu la chance de « connaître quelqu’un qui connait quelqu’un”. Elle a adhéré au concept et est donc venue déposer des vêtements à vendre. Elle en a parlé à sa communauté et ma visibilité a explosé. Je savais que ça fonctionnait comme ça mais je n’avais pas réalisé que ça allait être aussi efficace. En plus Lille by Mat a une communauté locale, qui peut donc se rendre en boutique, et avec des valeurs en adéquation avec le concept de la boutique : mode et éco-responsabilité. J’ai ensuite collaboré avec Mary B et Sosoomao. Avec ces 3 collaborations j’ai triplé mon nombre d’abonnés (de 1000 à 3000 abonnés à l’époque). Ça m’a donné beaucoup de visibilité, et ça m’a permis de me faire connaître. Et j’ai eu pleins de nouvelles visites en boutique ! C’est vraiment un très bon moyen de communication, le tout étant de réussir à se mettre en contact avec elles.
Consultante marketing et communication
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